bloc notes

Du 9 au 24 mars, la quinzaine du « Printemps des poètes » va se déployer.  

Plusieurs initiatives dans le département ; on notera chez nos amis de Véron un concours de poèmes (pour tous âges) à la médiathèque Joëlle Brière. 

A Courlon-sur-Yonne : pendant toute la quinzaine, les arbres à poèmes. Poèmes (écrits par les enfants) suspendus dans les arbres devant l’école (Place de la Mairie). Et samedi 9 mars, pour le lancement de la quinzaine : animation pour les enfants à la bibliothèque municipale (à partir de 15h). Puis dans la salle de la mairie, musique et poésie.

Du pauvre mois de mars il ne faut pas médire ;

Bien que le laboureur le craigne justement,

L’univers y renaît (…)

Alfred de Musset (« A la mi-carême »).

Je ne sais pas pourquoi mais j’ai une furieuse envie, aujourd’hui, de vous parler de monsieur Peillon.

Ah, je vous entends d’ici : monsieur Peillon ! Encore !

Il est vrai que, ces derniers temps, nous nous en payons du Peillon … Des rythmes (scolaires) - tels qu’on a bien du mal à les suivre - jusqu’aux déclarations de dimanche (elles en ont fait couler de la salive et de l’encre !…) on dirait bien : Vincent, calme-toi un peu, ça nous fera des vacances !...

On murmure même que ses petits collègues du gouvernement ne savent plus comment faire avec cet hyperactif sans que Jean-Marc Ayrault ne soit obligé de le cadrer et recadrer tous les deux matins. A ce rythme-là, il les épuise…

Et c’est dommage.

Parce que moi, en toute humilité, je conseillerais volontiers à Jérôme Cahuzac (qui se demande comment trouver 6 milliards pour sacrifier au dogme des 3%) de lire et d’écouter très attentivement les arguments de monsieur Peillon.

Mais attention : pas Vincent, Antoine !

Antoine Peillon qui a publié récemment un ouvrage : « Ces 600 milliards qui manquent à la France - enquête au cœur de l’évasion fiscale ». Et qui estime que l’évasion fiscale c’est, chaque année, 30 milliards d’euros perdus par l’Etat.

Il n’y aurait donc rien à faire, Jérôme ? Réfléchis vite !

Car en attendant, c’est nous qui payons…

A  l'issue de la session budgétaire, le groupe "Citoyens et solidaires" au sein duquel je siège a publié ce communiqué. Il me semble utile de le porter à votre connaissance.

Loin d’une simple posture, les élus du groupe Citoyens Solidaires pour l’Yonne tiennent à rappeler leur profond attachement à la gratuité des transports scolaires, contre la fin de laquelle ils se sont prononcés le jeudi 07 février dernier. Cette nouvelle et lourde contribution de 90 à 120 euros par enfant recourant aux transports scolaires serait due, selon la majorité, au contexte économique et à la nécessité de responsabiliser les familles.

Cette mesure inopportune va frapper indistinctement les familles sans tenir compte de leurs revenus et le mécanisme de dégressivité prévu n’épargnera en tout cas pas les foyers modestes. Bien au contraire, nous soutenons que d’autres moyens auraient pu, auraient dû être mis à l’étude. A titre d’exemple, remplacer le système actuel de réinscription automatique par un système de réinscription sur demande aurait permis d’évaluer le nombre réel d’usagers et contribué à d’indispensables économies, la mise en place d’une régie sur quelques lignes ou encore la mise en oeuvre de mesures de contrôle plus sévères.

Il est évident que la fin de la gratuité des transports scolaires va contribuer à augmenter l’absentéisme et à mettre un peu plus les familles modestes en difficulté : les enfants en seront les premières victimes.  A l’heure où la lutte contre l’échec scolaire est érigée en priorité, cette mesure s’ajoute malheureusement à la décision du Conseil Général de laisser les communes qui ont l’audace de mettre en œuvre la réforme des rythmes scolaires supporter seules le coût supplémentaire des transports qu’implique la semaine de quatre jours et demi.

En réalité, la gratuité des transports scolaires est aujourd’hui supprimée, ce que nous regrettons vivement, car la majorité éprouve des difficultés à présenter un budget en équilibre du fait de ses erreurs de gestion. D’ailleurs, force est de constater qu’elle n’assume pas sa décision puisqu’elle tente de se défausser sur le Conseil Régional en lui demandant de prendre en charge le transport des lycéens. Alors qu’elle prétend responsabiliser les familles par ce nouveau tarif, il serait bon qu’elle s’applique ce principe de responsabilité en premier chef !

Deux mots encore au sujet de la baisse des dotations d’Etat aux collectivités locales. Cette politique menée sur le dos des collectivités locales est insupportable et je fais mienne la réaction de l’Association des Maires de France qui dénonce « (…) la méthode retenue par le gouvernement, qui fait cette annonce lourde de conséquences sur les collectivités locales au Comité des Finances Locales, sans aucune concertation préalable, malgré l’engagement du Président de la République sur l’élaboration d’un « pacte de confiance et de solidarité » (…) ».   

Cette décision, si elle est mise en œuvre, se traduira par des coupes sévères dans les budgets locaux ; elle affectera directement la cohésion sociale comme les services rendus à la population au risque d’en diminuer soit le volume soit la qualité. Mais aussi  l’investissement local, générateur d’emplois, et donc l’économie locale.  

Ce recul des dotations se conjuguerait avec l’accroissement des charges imposées aux collectivités (hausse des cotisations à la CNRACL, cofinancement de politiques nationales, relèvement du taux de TVA…).

L’Etat doit revoir sa copie et prévoir des dotations suffisantes dans les lois de finances à venir.

Le Ministre de l’Economie disait hier qu’il ne faut pas ajouter l’austérité à la récession. Il est temps de s’en apercevoir ! Il est temps de cesser de faire comme s’il n’y avait aucune alternative ! Il est temps de ne plus écouter TINA(*) !

TINA : There Is No Alternative.

Les jours derniers n’ont pas été avares d’événements marquants et révélateurs de leur époque. Citons-en quelques-uns :

- Carlos Ghosn, PDG de Renault, amuse la galerie en échangeant la baisse d’une part infime de son salaire contre la signature de l’accord de compétitivité. « Ça vaut pas ! » dirait-on dans une cour d’école…

- Le Parlement adopte le contrat de génération.

- Une étude nous apprend que, en quarante ans, le nombre de familles monoparentales a doublé : elles cumulent toutes les difficultés.

- La question de l’aéroport « Notre Dame des Landes », en sommeil provisoire, ne va pas tarder à resurgir.

- Les patrons de la « malbouffe » fraudent, les ouvriers sur le carreau ?

- Manuel Valls considère « très difficile » d’imposer le non-cumul des mandats. Plus simple : il rétablit les panneaux avertisseurs de radars…

- La courbe du chômage, même stabilisée, affecte indirectement mais lourdement les finances des Départements.

- Un collectif (dont « Attac ») dénonce  la non-réforme bancaire et exige quatre mesures pour mettre les banques au service de la société.

- Le journal économique « Les Echos » constate : « L’Allemagne gagnée elle aussi par la dépression ».

- Les contrats d’avenir : lent démarrage.

- Coup de massue sur les dotations aux collectivités locales.

- Le Président Islandais affirme, à Davos, qu’il faut enfin « penser davantage aux peuples qu’aux banques ».

- Décès d’un chômeur par immolation à Nantes, une tentative à Saint-Ouen, une autre (un collégien) à La Rochelle.

- Le PEAD (aide alimentaire aux plus démunis) serait finalement amputé de 40% si le projet de budget européen est adopté en l’état.

(…)

Voilà matière à réflexion. Voilà de quoi analyser, mettre en perspective.

Donner du sens aux mots et aux choses. Pour donner du sens à l’espoir.

A côté de la plaque, l’hebdomadaire de gauche ( ?) Le Nouvel Observateur préfère titrer sur …le cholestérol !

Un choix à vous coller la migraine.

Devant le Comité des finances locales (CFL), le gouvernement vient d’annoncer aujourd’hui sa décision de réduire en 2014 - 2015 les dotations aux collectivités territoriales de 3 milliards d’euros : c’est le double de ce qui avait été annoncé en septembre 2012. Comment ne pas voir que cette baisse des dotations aura un impact direct sur les services à la population, sur l’investissement public et donc sur l’économie locale ? J’y reviendrai prochainement.

Au terme d’un marathon intensif, le budget 2013 du Conseil Général a été adopté par la majorité départementale. 

Ce budget marque la fin de la gratuité des transports scolaires : décision que nous avons combattue (et qui trouva des opposants dans les rangs de la majorité départementale…).

Pour faire passer la pilule, tour de passe-passe du Président : « si la Région Bourgogne prend en charge les Transports des lycéens, je reviens sur cette décision ». Hypothèse qui n’a aucune chance d’être suivie d’effets mais est surtout destinée à semer des illusions. Et à reporter la responsabilité sur une autre collectivité.

La Région Bourgogne ? Et pourquoi pas le Qatar ?

Il y a quelques jours, les magistrats de la Cour des Comptes  ont écorné le montant et la durée d’indemnisation du chômage en France : trop coûteux, déficitaire, luxueux… « La soutenabilité du régime de l’assurance chômage est aujourd’hui remise en cause par le maintien du chômage à un niveau élevé ».  Docte affirmation posée par des magistrats (qui, pour leur part, ne doivent guère connaître l’angoisse des fins de mois), oubliant au passage que le maintien du chômage à un niveau élevé remet aussi en cause  bien des vies… Serviles, les grands médias ont renchéri : les indemnisations des cadres supérieurs sont bien trop fortes !...

Que faut-il rappeler ? Que les salariés licenciés ne sont en rien responsables de la concurrence, des délocalisations, de la folie de la finance. Que 51% des femmes et hommes inscrits à Pôle Emploi sont indemnisés (ce qui signifie, vous l’avez calculé, que 49% ne perçoivent rien de l’assurance chômage). Que ce n’est pas en instaurant la misère, en multipliant les angoisses, les divisions que la société gagnera en cohésion.   

Demain, 4 février, les associations d’aide alimentaire lancent une mobilisation  exceptionnelle à travers toute la France contre la suppression du Plan Européen d’Aide aux plus Démunis (PEAD). En effet, l’aide alimentaire (qui permet de nourrir 18 millions d’européens) disparaîtra si aucune ligne budgétaire n’est votée au Conseil Européen des 7 et 8 février. Accentuons la pression.

Des chiffres, nous en aurons en fin de semaine lors de l’examen du budget 2013 du Conseil Général. La plupart seront particulièrement symboliques…

Souhaitons que la discussion soit possible et fructueuse. Mais, comme l’écrivait Romain Rolland (*), « une discussion est impossible avec quelqu’un qui prétend ne pas chercher la vérité mais la posséder ». Nous en reparlerons.

(*) Récemment paru : « Journal de Vézelay », carnets de Romain Rolland 1938-1944. Edition établie par Jean Lacoste (Editions Bartillat). Volumineux ouvrage (1184 pages) : un régal.

Selon le journal l’  « Indépendant », notre collègue conseiller général Guy Bourras, présentant ses vœux à Saint-Julien du Sault -commune dont il est maire-, aurait gratifié son auditoire d’un -je cite l’article- « discours qui sort quelque peu des sentiers battus, mettant de côté le politiquement correct. Et tant pis si ça dérange ».

Remarquez, il devrait encore être possible de « sortir des sentiers battus », voire de « déranger » -ce qui, en soi, est plutôt louable- tout en conservant une certaine élégance. Au lieu de ça, et toujours si j’en crois le journal, le maire de Saint-Julien du Sault aurait réglé ses comptes avec Cyril Boulleaux, maire de Villeneuve-sur-Yonne. C’est que Guy Bourras, pas besoin de lui présenter des vœux de bonne santé : la santé il l’a ! Peut-être grâce à une juste consommation d’agrumes? Très branché « nouvelles technologies », on savait notre Guy sujet à quelques cauchemars dont Orange serait la cause. Le voici décernant un prix « Pamplemousse » (plus fort que le « prix Citron » !) à Cyril Boulleaux. Original, sans aucun doute. Mais gare aux pépins…

Guy était en verve (« inspiré », selon Alain Chaboteau). Il se fendit donc d’un couplet à propos du mariage pour tous. Assaut d’ironie facile, il fit mine de s’interroger : « à qui les enfants de deux papas vont-ils offrir le collier de nouilles qu’ils auront confectionné avec leurs copains ou leurs copines de maternelle, à l’occasion de la fête des mères ? ». Voyons Guy, ne sois pas nouille, ouvre donc les yeux sur la réalité : cela fait des lustres que les enseignantes et enseignants de maternelle ont appris à faire avec les familles recomposées, décomposées, déchirées parfois, monoparentales et tant de cas de figures ! Pour la fête des mères, pour la fête des pères et, surtout, dans tous les moments de la vie.  Toi qui (dans le même discours, quelques lignes auparavant) te montrais si lyrique et, pour le coup, si peu original : « qu’y a-t-il de plus beau que l’amour en ce monde ? ». Veux-tu que je te dise, Guy ? De plus beau, j’ignore. Mais je sais ce qu’il y a de pire...

Chaleureuse cérémonie des vœux à Courlon, samedi 12 janvier.

Dans  la rubrique « documents » ci-contre : le discours que j’y ai prononcé.