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Jean-Jacques PERCHEMINIER -

Politique, vraiment?

30 Septembre 2012, 08:07am

Publié par JJacques Percheminier

Vendredi dernier, la session du Conseil Général a débuté inopinément par la présentation d’un vœu des élus du groupe UAY portant sur les propos du Premier Ministre au sujet de « Sous-préfectures en surnombre ». Le texte lu par Jean-Baptiste Lemoyne, basé sur la crainte de fermeture éventuelle de Sous-préfectures dans l’Yonne, réaffirme son attachement au maintien du réseau préfectoral dans le Département.

Bien.

Reste que les gouvernements précédents nourrissaient les mêmes projets, sans que l’UAY n’émette de protestation aussi nette... Alors, cet engouement soudain, à la faveur du changement de gouvernement, c’est de bonne guerre ?

Je ne le pense pas : tout juste une escarmouche de cour de récréation.  Je considère que la présence de l’Etat dans l’Yonne telle qu’elle est aujourd’hui est satisfaisante : une Sous-préfecture à Sens, une autre à Avallon et la Préfecture à Auxerre. Je m’opposerais donc à toute réduction de cette présence, quelle que soit la couleur politique du gouvernement qui la conduirait.

C’est la raison pour laquelle je n’ai pas voté contre le vœu de l’UAY. Alors que la plupart de mes collègues du groupe « Citoyens et solidaires » votaient contre, je me suis abstenu. Abstention manifestant un désaccord profond sur la forme choisie par l’UAY. Et une inquiétude en ce qui concerne les intentions gouvernementales, même si elles ne sont pas encore tranchées, en la matière.

Un dernier mot : en politique, il faut voir plus loin que le bout de sa carte d’adhérent. Relisons et méditons Victor Hugo : « République, c’est bien. Tâchons que le mot n’empêche pas la chose. »…

 

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"C'est quand ça s'arrête?..."

22 Septembre 2012, 17:51pm

Publié par JJacques Percheminier

- Le décret du 1er. mars 1852, toujours en vigueur, précise que la tenue officielle des maires doit se composer d’un chapeau français à plumes noires avec ganse brodée en argent, d’un habit bleu avec des broderies en argent et d’une branche d’olivier. Ce décret n’a jamais été abrogé ! A une question posée, en 2001, par le sénateur Serge Mathieu sur ce point, le ministre a répondu que le décret cité est tombé en désuétude et qu’il n’apparaît pas nécessaire de l’abroger. Il s’agirait donc, si l’on en croit le ministre, d’une « survivance historique »…

Sans doute, mais : ça s’arrête quand la « survivance » ?.... Costume_maire.jpg

- Le Front National tient son « Université d’été » le jour de l’automne…  Un été qui n’en finit plus ?...

- J’entends sur les ondes de France Inter (le 19 septembre) un invité -dont je n’ai pu relever le nom- qui s’agaçait : « si ça continue comme ça, jusqu’où ça va s’arrêter ?... ». Peut-être une définition de la distance de freinage…

 

 

 

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Permanence de la Mission Locale

19 Septembre 2012, 19:15pm

Publié par JJacques Percheminier

C’est fait ! La Mission Locale du Sénonais a ouvert officiellement sa permanence dans notre canton: dans les locaux de la Mairie de Thorigny-sur-Oreuse, le mercredi toutes les 3 semaines, de 14 à 17h. Ceci est rendu possible par une convention signée avec la Communauté de Communes Yonne Nord, processus dans lequel j’ai pris toute ma part.

La Mission locale, constituée d’une équipe de conseillers en insertion socio-professionnelle, accueille, écoute, informe et oriente les jeunes âgés de 16 à 25 ans qui ont besoin de trouver des réponses dans divers domaines : emploi, formation, santé, mobilité, logement. Un accompagnement dans la durée peut être proposé.

Prochaines dates :

10 et 31 octobre, 21 novembre, 12 décembre.

De 14 à 17h. Mairie de Thorigny-sur-Oreuse, 3 Route de Sens.

  

  

 

 

 

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15 et 16 septembre

17 Septembre 2012, 10:05am

Publié par JJacques Percheminier

 

Week-end riche en manifestations. Les 40 ans de Perceneige, les Journées du Patrimoine, le Salon des Arts à La Chapelle-sur-Oreuse. Et l’inauguration du promenoir poétique à Courlon-sur-Yonne. J’y ai prononcé ce discours :

 

Khelis-.jpg« De la musique avant toute chose », citait Nathalie tout à l’heure.

Et de la musique après notre « Longue Marche »… nous voici donc  au cœur de la symphonie des mots. Merci à vous, chers collègues élus, …(citer), merci à Nathalie qui nous a si bien conduits d’un poète à l’autre , au groupe vocal Khélis dirigé par Guy Printemps, merci à Jean-Luc, aux membres du Conseil municipal, à Dino de la société Publidis, à nos agents, à toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la concrétisation de ce projet. Merci à vous, Célia et Maryse, qui représentez le « Printemps des poètes ».  

Permettez-moi d’énoncer une forte et chaleureuse pensée en l’instant présent pour notre ami Patrick Esnault, qui forme avec Jacky, Dany et Christina l’équipe de mes adjoints, et qui livre actuellement une courageuse bataille contre une terrible maladie. Je sais combien il aurait été comblé d’être parmi nous aujourd’hui. Qu’à cela ne tienne, Patrick, bientôt nous songerons à créer des prolongements à ce promenoir poétique. Et tu seras avec nous pour les concevoir et les concrétiser !  

Chers amis,

Cela a été dit tout à l’heure, la poésie n’a rien d’utilitaire. Elle est un mode d’expression particulier, différent de tous les autres. Elle est ce souffle qui nous rappelle que rien n’est insignifiant. Parfois quelques vers suffisent à dire une vérité, à changer notre perception première, à transformer notre regard.

La scie va dans le bois

Le bois est séparé

Et c’est la scie

Qui a crié

écrit Guillevic. 

Qui, hors la poésie, aurait songé au cri de la scie ?

 

Sa manière d’exister dans la langue est sans commune mesure avec toutes les autres. Elle recèle ce je ne sais quoi d’unique et de mystérieux. Elle est aussi ce mot que l’on appelle au secours lorsqu’on se trouve incapable de définir l’infiniment sensible, l’immensément touchant. En ce sens au moins, la voilà utile !…

 

Mais la poésie a la vie dure !

Malmenée dans la presse où, à de belles exceptions près, elle a presque disparu ; trop souvent repoussée dans les marges de la production éditoriale, encoignée loin de la vitrine des boutiques du livre, la voilà apparemment contrainte au retrait.

Mais elle conquiert ses lecteurs un à un. Qui à leur tour se font passeurs de poèmes, « souffleurs de mots »…

La poésie a la vie dure : adoucissons-la quelque peu. Notre modeste contribution, par ce promenoir qui évoluera au cours du temps, nourrit cette ambition : offrir au passant la communion avec la respiration du poète. Parsemer le chemin de nos concitoyens de pépites inattendues, de petites étoiles écloses.

Ecoutez

Puisqu’on allume les étoiles

C’est qu’elles sont à quelqu’un nécessaires…

selon Maïalovski.

 

 lavoir-.jpg

 

« Courlon, village en poésie », c’est l’affirmation d’une identité, c'est-à-dire non pas d’une nature -sinon une nature en mouvement- mais d’un projet.

« Courlon, village en poésie », c’est la reconnaissance que le besoin de poésie est profondément ancré en chacun de nous.

« Courlon, village en poésie », c’est un affectueux clin d’œil aux poètes anonymes ou déclarés, aux amoureux des mots qui n’abandonnent pas la plume.

« Courlon, village en poésie », c’est une perche qui vous est tendue , communes du Nord de l’Yonne, pour vous engager sur le même chemin.

« Courlon, village en poésie » c’est une suggestion pour le Département de l’Yonne qui n’est pas vierge en la matière : je songe aux revues, aux maisons d’édition (Par exemple, et sans exhaustivité, les éditions Obsidiane,  celles de La renarde Rouge - notre amie Joëlle Brière est aujourd’hui présente-. Je songe à Mallarmé, à Colette, Marie-Noël, Emile Peynot, Henri Montassier…qui sais-je encore ? Je songe au tuteur  de François Villon,  dans le Tonnerrois… Jules Roy et son « homme à la licorne », Rétif de la Bretonne, Marcel Aymé, Jacques Lacarrière, Jean Vautrin… Tous ces auteurs, nés dans l’Yonne, qui y ont vécu ou y vivent encore…

Faisons dans ce terreau floraison !

Imaginons, Direction des Affaires Culturelles du Conseil général en liaison avec l’Association départementale de Tourisme de l’Yonne, avec l’appui de la Bibliothèque Départementale de l’Yonne et des bibliothèques de réseau, une initiative autour de la poésie dans l’Yonne. Créons la route des poètes de l’Yonne, tout aussi enivrante qu’une route des vins, mais  titillant l’esprit plus que l’éthylotest ...    

 

A Courlon, en tout cas, après cette première pierre -ou cette première étoile-, nous serons au rendez-vous du 15ème anniversaire du Printemps des Poètes en mars prochain.

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A La Chapelle-sur-Oreuse

8 Septembre 2012, 10:36am

Publié par JJacques Percheminier

Samedi 8 septembre, l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance organisait une cérémonie du souvenir.

J’étais présent à La Chapelle-sur-Oreuse où j’ai prononcé ces quelques mots.

 

8912Lachapellesuroreuse-005.jpg

 

Après les journées du 12 mai et du 1er. Juillet, nous voici -cette année encore- à La Chapelle-sur-Oreuse  pour honorer la mémoire des combattants de la Résistance.

Cette persistance  -j’allais dire cette ténacité - n’est pas vaine. Il n’est pas inutile, il n’est pas désuet, au contraire, de rappeler sans cesse les valeurs patriotiques, démocratiques et humanistes de la Résistance. De défendre les droits matériels et moraux des Résistants. De défendre la Paix. De prendre position contre les résurgences des idéologies ouvertement fascistes ou fascisantes, contre le négationnisme. Telles sont les raisons d’être de votre organisation, l’ANACR, pour laquelle j’éprouve une sympathie particulière, notamment parce que mon père, de son vivant, en était membre.

Il appartient aux historiens, aux associations concernées, de dire ce que fut la Résistance dans notre pays outragé. De dire les formes qu’elle prit dans notre  département essentiellement rural, fortement boisé, proche de Paris, traversé par les axes de communication reliant la capitale à la Bourgogne et au Sud de la France. Ici, à La Chapelle-sur-Oreuse, on ne peut pas ne pas citer les noms d’Alfred Rondeau, de son fils Roger, de Jean Léger et d’autres encore dont Bernard Furet que, jeune instituteur, j’eus l’honneur de connaître.

Il nous appartient à tous de transmettre cet héritage.

Il nous appartient à tous d’exercer la plus grande vigilance face aux idéologies brunes qui s’enracinent dans toute l’Europe au travers d’une nébuleuse multiforme mais dont le trait commun réside dans la haine de l’autre, dans la proclamation que l’homme serait un loup pour l’homme. Montée des égoïsmes, recul des solidarités, refus des différences, recherche de boucs émissaires, apologie de la violence telles sont les menaces qui se présentent à nous.

Sachons puiser dans l’exemple des combattants de la Résistance les forces nécessaires. Tant il est vrai que, pour reprendre la phrase de Lucie Aubrac : « le verbe résister se conjugue toujours au présent. »

 

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